Oulahlou, figure emblématique de la musique kabyle

Oulahlou, de son vrai nom Abderrahmane Lahlou, émerge comme une figure emblématique de la musique kabyle, né le 9 août 1963 à Takorabt, au cœur de la Kabylie en Algérie.
Brillant par son engagement et son talent, il marie la musique à un message de liberté et d’identité.
Issu d’un village modeste, Oulahlou entame son parcours musical au lycée, période où le Printemps berbère agite la Kabylie.
Étudiant en psychologie à l’Université de Constantine, il s’immerge dans la culture chaouie, ajoutant ainsi une touche distinctive à sa musique.
En 1998, après avoir obtenu sa licence, il sort son premier album « Ithvirène » (Les pigeons), amorçant ainsi une carrière prolifique.
L’ironie mordante de ses chansons, telles que « Afouss i Bouteflika » (Vive le président), séduit un public en quête de messages critiques.
Le tournant décisif survient en 2001 avec « Pouvoir Assassin », un cri de révolte après les événements tragiques du Printemps Noir.
Oulahlou devient la voix des opprimés, un porte-parole de la Kabylie en quête de liberté et de reconnaissance identitaire.
L’artiste prolifique enchaîne avec succès, produisant des albums tels que « Ulac Smah Ulac » (Pas de Pardon) en 2002, rendant hommage aux martyrs kabyles,
et « Azul al Paris » (Bonjour Paris) en 2005, une ode à la chanson française à texte.
Sa créativité s’épanouit avec des pièces telles que « Arraw N Tllelli » (Les Enfants de la Liberté, 2006), où il honore la cantatrice Taos Amrouche.
Oulahlou transcende les frontières, se produisant en France et captivant un public de plus en plus large.
Artiste aux mélodies envoûtantes et aux textes engagés, Oulahlou demeure fidèle à ses racines modestes malgré sa renommée grandissante.
Son parcours illustre l’authenticité d’un artiste liant la richesse de la Kabylie à la universalité de la musique.